Greffe autogène d’origine extra buccale
La greffe autogène d'origine extra buccale est indiquée lorsque la crête osseuse résiduelle est très fine voire inexistante et la hauteur insuffisante. Il s’agit souvent d’une reconstruction complète du maxillaire. La quantité d’os nécessaire pour reconstruire la crête d’une ou deux arcades est donc importante, et il faut alors prélever de l’os hors de la bouche. Plusieurs sites donneurs sont proposés, essentiellement la hanche et le crâne, mais c’est l’os pariétal (du crâne) qui donne les meilleurs résultats. Les greffons sont utilisés de 2 manières : soit par la technique d’apposition d’un bloc osseux soit par la technique de coffrage. Dans ce dernier cas des lamelles d’os cortical sont stabilisées pour servir de coffrage et l’espace ainsi délimité est rempli de particules d’os spongieux. Les qualités spécifiques de l’os pariétal permettent d’obtenir une cicatrisation rapide et de poser les implants 3 à 4 mois après la greffe.
Les conditions de réalisation d’une greffe autogène d’origine extra orale
Une greffe autogène avec prélèvement extra buccal doit être effectuée par un spécialiste de la chirurgie maxillo-faciale : le chirurgien maxillo-facial. Ce dernier est chargé de traiter les pathologies de la cavité buccale et de la face, tant dans le domaine chirurgical que le domaine médical, et il est le seul habilité à réaliser des greffes osseuses avec prélèvement extra buccal. L’intervention est réalisée en hôpital sous anesthésie générale avec monitoring et en présence d’un anesthésiste. C’est une opération plus lourde que pour les autres types de greffe, et il convient de respecter une période de convalescence après la chirurgie. Cette période varie d’un patient à un autre et suivant la difficulté de l’intervention. L’inconfort lié à la chirurgie se produit généralement pendant les 5 premiers jours, avec une enflure à son maximum durant les 2 premiers jours. Etant donné que ce type d’intervention implique un site donneur et un site receveur, l’inconfort et les potentiels hématomes sont donc localisés sur deux zones.
Greffe autogène d’origine extra orale : un temps de cicatrisation réduit
D’un autre côté, ce type de greffe a l’avantage de présenter un temps de cicatrisation quasiment 2 fois plus court que pour une greffe de sinus maxillaire par exemple (3 à 4 mois contre 6 à 7 mois pour la greffe de sinus).