Elle peut provenir d’un souvenir, souvent lointain, correspondant à une mauvaise expérience avec un dentiste peu délicat ou plus simplement une douleur dentaire difficilement supportable. Car le « mal aux dents » a cela de spécifique qu’il est en général insoutenable, ou qualifié comme tel. Et dans tous les cas de figure, il est incomparable avec tout autre souffrance physique.
Un autre cas de figure fréquent est ce que nous appellerons l’anticipation de la souffrance ou la douleur présumée. Nombreux sont les patients qui imaginent que « cela va faire mal » par définition… Or depuis des années pour ne pas dire des décennies, les techniques et les matériaux ont évolué, et dans un sens favorable. Aujourd’hui, la normalité est que le chirurgien-dentiste, et son équipe, fassent preuve d’empathie pour éliminer vos peurs et vous rassurer. Par ailleurs, il dispose de tous les outils pour vous permettre de vivre une intervention sans douleur, quelle qu’elle soit. Et oui c’est possible.
Principale conséquence : beaucoup de patients renoncent à se rendre chez leur praticien. Ils font l’impasse sur les visites de contrôle pendant plusieurs années et voient donc leur santé bucco-dentaire se dégrader. Dès lors, les problèmes dentaires se multiplient - maladie parodontale, perte des dents… - et le patient nécessite des soins plus poussés, donc plus lourds et plus désagréables, ce qui suscite encore davantage de peur. Effet domino assuré…